Le projet « Appui au secteur privé du marché intérieur du bois » (ASP-MIB Congo) constitue donc une réponse qui vise à structurer et valoriser la chaîne de valeur du bois domestique en encourageant l’utilisation de bois légal et durable. Financé à hauteur de deux millions d’euros sur quatre ans par la Délégation de l’Union Européenne, Il ambitionne de contribuer au développement socio-économique de la filière bois au Congo, tout en soutenant la préservation des forêts et la création d’emplois, renseignent les sources officielles.
Les PME, artisans et petites entreprises non-membres des associations professionnelles ciblées comme principaux bénéficiaires
Deux axes d’intervention ont été retenus. Le premier porte sur l’amélioration des mécanismes de gestion durable de la filière bois. L’objectif ici est de renforcer la filière bois domestique au Congo-Brazzaville, en améliorant la connaissance des acteurs, en favorisant le dialogue et en augmentant la visibilité de la chaîne de valeur à l’échelle locale et internationale. Le deuxième axe est relatif au renforcement des capacités techniques et financières des acteurs locaux. Avec pour objectif d’améliorer les compétences techniques, opérationnelles et financières des PME du secteur bois.
Les principaux bénéficiaires du projet ASP MIB Congo sont constitués entre autres des PME du secteur bois. Elles bénéficieront de formations techniques pour améliorer la qualité de leurs produits, de conseils pour se conformer aux réglementations légales (comme l’APV FLEGT) et d’un accès facilité aux financements pour investir dans leurs activités. Les artisans et petites entreprises non-membres des associations professionnelles ne sont pas en reste. Ces derniers vont, eux, bénéficier de formations sur la gestion d’entreprise, l’accès aux financements et des opportunités de se structurer en coopératives ou associations pour une meilleure compétitivité et visibilité sur le marché intérieur du bois.
Le projet va en outre appuyer les centres de formation professionnelle spécialisés dans les métiers du bois. L’enjeu est de leur permettre d’offrir des formations adaptées aux besoins du secteur, tout en améliorant la qualité des enseignements et des équipements techniques à leur disposition. Les associations professionnelles de la filière bois vont aussi bénéficier du renforcement de capacités en termes de gestion et de plaidoyer pour mieux défendre les intérêts de leurs membres et promouvoir la filière bois locale.
Les petits exploitants forestiers et communautés locales pris en compte
Dans le cadre de la mise en œuvre du projet, les petits exploitants forestiers et communautés locales bénéficieront d’un soutien dans la gestion durable des ressources forestières. Cela se fera notamment à travers l’accompagnement dans l’obtention de permis d’exploitation domestique et la formation sur la valorisation des essences moins connues. La participation des femmes dans la filière bois est également à l’ordre du jour, avec un accent sur leur formation et leur autonomisation économique. Quid des transporteurs et revendeurs de la filière bois qui vont bénéficier d’une structuration pour améliorer leurs conditions de travail, de stockage et de distribution du bois légal et durable.